Desc : homo@lv : Réalisé par Kaspars Goba. Avec Peter Tatchell. À l'été 2005, deux hommes ont eu l'idée d'organiser un événement sans précédent : un défilé festif de personnes lesbiennes, gays, bisexuelles et transgenres dans les rues de Riga, la capitale de la Lettonie. Suivant l'exemple de défilés LGBT similaires dans les villes occidentales, ils ont décidé de l'appeler « Pride ». Ils ne se doutaient pas que leurs bonnes intentions se transformeraient en une chaîne d’événements inconcevables qui dureraient plusieurs années. La grande émotion suscitée allait diviser considérablement la société lettone ; les personnes impliquées seraient tour à tour arrosées d'excréments humains et d'eau bénite. Des familles seraient déchirées, des emplois perdus et un pasteur expulsé de l’église pour libre pensée. Ils n’auraient pas pu imaginer que des foules de « renforts » occidentaux afflueraient pour soutenir les deux camps ou que Jésus, le Diable, le patriotisme et les droits de l’homme seraient tous utilisés dans la rhétorique entourant le sujet, et que les médias rapporteraient tout cela avec empressement. En fin de compte, se pourrait-il que les victimes de cette hostilité soient toutes les personnes impliquées, parce que pour quelqu'un, quelque part, il était bénéfique de nous opposer les uns aux autres ? Kaspars Goba a travaillé sur ce film pendant cinq ans. Les nombreuses images collectées au fil des années permettent au spectateur d'avoir un aperçu extraordinairement profond des opinions et des histoires de vie des individus sur les fronts de la Pride et de NoPride. L'étonnante découverte de la Fierté à Riga, telle que le montre l'œuvre de Kaspars Goba, depuis sa création en 2005 jusqu'à l'annonce que la Fierté n'aurait pas lieu à Riga en 2010, permet au spectateur d'envisager ces événements sous un autre angle. On peut considérer le rôle que jouent les politiciens dans la manipulation des idéaux du peuple, et aussi se demander : quel est le prix de la démocratie en Lettonie?